3, 2, 1, c’est parti ! La communication est devenue une course aux contenus et seuls les meilleurs gagnent. L’excès d’information digitale disperse l’attention de l’internaute : les contenus sont répliqués maintes et maintes fois et perdent de leur valeur. Comment exister dans cet océan de contenus à peu près similaires aux vôtres ? Il est possible d’adopter  une stratégie de création de contenus en vogue : le « slow content » ou encore sobriété éditoriale en français. Elle vise à écrire utile : moins de contenu pour plus de résultats ! 

On vous explique pourquoi cette démarche peut fonctionner pour vous !

Qu’est-ce que le slow content ?

Définition du slow content

Le slow content est une philosophie marketing qui s’est construite en réaction au snack content, ces contenus courts et faciles à consommer. Cette technique consiste à produire des contenus de qualité, approfondis et sourcés. Le but ? réussir à se distinguer des autres marques par le service qu’on rend au lecteur. C’est la qualité de vos contenus qui vous permettra d’exister et non pas leur quantité !

Cette stratégie, qui dérive de l’inbound marketing, implique de se mettre à la place du client ou du prospect tout en se demandant « quels contenus pourraient lui être utiles ? » L’idée est donc de diminuer le nombre de publications qui parlent uniquement de la marque pour faire plus de place aux écrits qui parlent directement à vos prospects. 

Principes du slow content

Saviez-vous que 45% des publications sur le Web n’ont aucune audience (étude Content Square, 2020) ? Chaque prise de parole digitale coûte du temps et de l’argent… Il s’agirait ainsi de ne pas gaspiller ce capital. Le slow content implique de recentrer votre communication sur les sujets que vous maîtrisez le mieux et qui sont le plus susceptibles de proposer un ROI élevé. Pour publier un contenu slow, 3 éléments doivent être pris en compte  : 

1. L’utilité : la publication doit être utile pour votre cible et pour vous (ROI).
2. La durabilité : un contenu doit pouvoir être efficace le plus longtemps possible. Exit les contenus éphémères ou viraux !
3. La qualité : il est nécessaire d’effectuer un travail de recherche et d’analyse important pour élaborer un tel contenu. 

Comment adopter le slow content pour votre site ?

Le slow content vous invite à répondre efficacement aux attentes des clients. Afin de pouvoir toucher juste, vous devez adopter 4 habitudes : 

1. Définissez les personas de vos clients : il est important de connaître votre cible dans ses moindres détails, ses habitudes de connexion, de consommation, ses freins à l’achat. Utilisez ou mettez en place des études quantitatives ou qualitatives qui vous permettront de récolter de précieux insights. Ils vous serviront à définir votre ton et les sujets abordés dans vos contenus. 
2. Misez sur l’authenticité : pour créer de l’engagement avec peu de contenus, l’authenticité est une stratégie gagnante. Si votre cible est convaincue par la sincérité de votre contenu, vous n’aurez pas besoin d’en faire des tonnes. 
3. Adoptez le principe du recyclage : analysez les thèmes et les formats qui ont le mieux fonctionné sur votre site. Ce sera l’occasion de repenser vos articles, de les optimiser, de les approfondir, selon les résultats de votre audit. Utilisez l’existant pour vous développer afin de gagner en efficacité. 
4. Appliquez à la lettre les principes de la rédaction web : le contenu de votre texte est aussi important que sa structure. Le propos de l’article doit être le plus clair possible, la structure doit permettre au lecteur de balayer l’info et trouver facilement les éléments qui le concernent. Enfin, la présence de CTA (call to action) est nécessaire pour augmenter l’engagement. 

Pour approfondir votre stratégie, lisez l’article : Optimiser son Marketing de Contenu en 5 étapes clés

La sobriété éditoriale permet-elle de faire du marketing éthique ? 

Lutter contre les fake news

D’une manière générale, le slow content vise à lutter contre la désinformation. Le travail de recherche et de vérification des sources vous permet d’ajouter votre pierre à l’édifice d’un web plus sûr et plus intéressant. Stop aux articles republiés instantanément sans vérification, aux bad buzz et à une viralité mal contrôlée. La sobriété éditoriale favorise le temps long et la prise de recul. 

On a souvent reproché aux médias d’avoir contribué à une « infobésité » et d’avoir joué le jeu de la course au clic. Les acteurs économiques ont, eux aussi, une responsabilité dans la création de contenus intempestifs : s’ils se positionnent en tant qu’experts, ils doivent en contrepartie assurer la livraison de contenus qualitatifs. 

L’écoconception de vos contenus

Selon une étude de Razorfish France et du collectif Green IT, les 90 sites internet les plus représentatifs de l’économie française rejettent chaque année 8 millions de kilos de CO2, l’équivalent de 1 140 tours du monde. 

L’écoconception prolonge les principes du slow content : la sobriété éditoriale permet aussi de réduire le coût environnemental d’un contenu. L’impact carbone d’une page de site web se calcule à partir du nombre de requêtes qu’elle génère ainsi que de son poids général (contenus, médias, scripts…). Voici quelques conseils pour le diminuer.

• Réduire le poids de vos fichiers : des fichiers lourds vont prendre plus de temps et d’énergie pour se charger, ce qui nuit aussi au SEO.
• Supprimer les animations : cela fait peut-être joli sur votre site, mais est-ce vraiment bien utile ? Pour s’inscrire dans une démarche écologique complète, privilégiez un design sobre.
• Bien choisir les couleurs de votre site : les couleurs claires et flashy vont consommer plus que les designs foncés. 
• Éviter la lecture automatique des vidéos.

SEO et slow content sont-ils compatibles ?

L’importance de la fréquence de publication

De prime abord, on pourrait penser que Google met en avant les sites dynamiques qui publient beaucoup. Faux !

L’important, c’est d’avoir une fréquence de publication régulière. Si vous publiez 4 articles un même jour, mais plus aucun article pendant les 3 mois suivants, l’algorithme considérera que votre site n’est pas mis à jour : ce n’est pas bon pour votre référencement naturel. Il est donc primordial de définir un planning éditorial, et de s’y tenir.

Posez-vous les questions suivantes pour créer un planning de contenus utiles, durables et de qualité.

• Pour qui ? Vos contenus doivent s’adapter à vos différentes cibles et à leur étape dans le funnel d’achat.
• Pour quoi ? Vos clients et vous devez pouvoir retirer un bénéfice de votre publication. Lorsqu’un client lit vos articles, il doit apprendre quelque chose qui lui donnera envie d’acquérir vos produits ou services. 
• Comment ? Les sujets abordés doivent être pleinement maîtrisés. Vous devez vous positionner en tant qu’expert et apporter de la valeur ajoutée. 
• Quand ? La fréquence de publication doit être adaptée à votre cible, mais également aux moyens dont vous disposez. Vous ne devez pas vous imposer une fréquence de publication trop intense si vous ne pouvez pas tenir le rythme. 

L’expérience utilisateur, pilier du slow content et du SEO 

Le SEO repose sur 3 piliers : 

• la technique ;
• l’autorité ;
• le contenu ;

C’est uniquement sur la partie contenu que le slow content aura une action sur votre SEO. Et sachez que cette stratégie plaît aux algorithmes. La création de contenus de qualité, sourcés et de bonne longueur produira des effets bénéfiques à long terme sur votre référencement. 

Aujourd’hui, il est déconseillé de créer des textes suroptimisés et lourds pour séduire Google. En effet, l’algorithme est alimenté par des intelligences artificielles, qui se mettent à la place du lecteur. Le résultat ? L’expérience utilisateur et la qualité du contenu priment sur le reste. Si l’internaute reste longtemps sur votre article et effectue des actions sur la page, bingo : vous proposez une expérience satisfaisante à votre internaute. Vous plairez donc aussi à Google !

Le slow content est une stratégie éditoriale payante à long terme : vous adopterez une position d’expert auprès de votre cible et vous lui parlerez de manière efficace grâce à des publications bien choisies. Faire le choix d’une communication éthique est aussi une prise de position sociétale et environnementale pour limiter le superflu. 

Pour obtenir plus de renseignements sur votre stratégie de publication, contactez-nous dès maintenant.

par Louise Sevin